Présentez-vous-en quelques mots…
Je suis artiste programmeur. Je dessine des fanzines, réalise des jeux vidéo et code des effets visuels. J’utilise les outils du jeu vidéo pour explorer et expérimenter de nouvelles manières de percevoir les réalités. Je fabrique de l’art génératif et interactif qui réagit en temps réel. – Mon Portfolio
Quand avez-vous intégré l’ESGI et pour quelle formation :
J’ai intégré l’ESGI en 2012 pour le mastère Ingénierie de la 3D et des Jeux Vidéo.
Quels ont été, d’après vous, les avantages de la formation que vous avez suivie ?
J’ai suivi la formation après avoir été diplômé de l’ICAN, école de Jeux Vidéo qui fait partie du Réseau GES. Mes connaissances en programmation étaient confuses et incertaines, j’avais davantage de compétences en modélisation et animation 3D.
Malgré mes lacunes lors de mon intégration en 4ème année, la formation m’a permis de prendre confiance sur ma capacité à programmer ainsi que de gérer les responsabilités d’un ingénieur. C’est-à-dire être capable de résoudre un problème avec une solution créative.
L’alternance m’a aussi permis de mettre un pied dans le monde professionnel avant la fin de ma formation, ce qui a favorisé l’accès au monde du travail après mon diplôme.
Quel souvenir gardez-vous de vos années d’études au sein de l’ESGI ?
Mes souvenirs au sein de l’ESGI sont liés aux différentes personnalités qui animaient l’équipe pédagogique et mes camarades de classe. Enseigner la fabrication de jeux vidéo est récente et, encore aujourd’hui, est quelque chose de difficile, il n’y pas de solution miracle. Nous étions peu d’étudiants à l’école ayant choisis cette formation, et cela créait un sentiment familial.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui suivent aujourd’hui cette formation ?
J’imagine que la formation a évolué depuis 2014, l’année de mon diplôme, donc au-delà des conseils évidents, et sachant qu’aujourd’hui j’enseigne en plus de travailler, je dirais qu’il ne faut pas hésiter à créer un échange entre l’enseignant et les étudiants. Ne pas s’imposer cette barrière entre le maître d’école et les élèves passifs. D’autant qu’aujourd’hui, certains étudiants en savent plus que le professeur. Les enseignants doivent délivrer une somme de connaissances, mais le vrai savoir est souvent dans la réponse aux questions des étudiants. Mon conseil est donc : participez, rendez le cours vivant en créant un terrain d’échange.
Avez-vous gardé contact avec vos anciens camarades ?
Je n’ai pas gardé contact avec tout le monde, mais je revois régulièrement plusieurs personnes lors d’apéros. J’ai aussi collaboré et travaillé avec d’autres.
Avez-vous rencontré des difficultés lors de vos entretiens d’embauche ? Si oui lesquelles ?
Je n’ai pas rencontré de difficultés lors mes entretiens d’embauche. L’alternance m’a permis de rentrer dans le monde du travail et de créer des contacts.
Votre formation vous a-t-elle permis d’atteindre vos objectifs professionnels ?
Oui, même si mes objectifs professionnels étaient flous lors de ma formation. Je sais désormais après plusieurs années à travailler que mon objectif n’est pas de gagner beaucoup d’argent, mais d’avoir beaucoup de temps libre. Mon statut de programmeur freelance me permet cette situation dans laquelle je travaille peu tout en gagnant bien ma vie, pour profiter de mon temps libre.
Parlez-nous de votre poste (CDI?, mission…)
A la sortie de mon études, j’ai intégré mon entreprise d’alternance : DV Mobile (Désormais DV group). Après deux ans de CDI, j’ai décidé de me lancer en auto-entrepreneur car, comme expliqué précédemment, je favorise le temps par rapport à l’argent. Je suis resté quelques mois au chômage afin de préparer mon activité, notamment au travers du partage d’images sur les réseaux sociaux.
Je suis actuellement programmeur freelance. Je travaille principalement avec les shaders, du code qui permet de créer des effets spéciaux en temps-réel comme des filtres d’image, des distorsions spatiales, des animations de nuage de particules, etc.
Je travaille pour des entreprises qui créaient des expériences en réalité virtuelle, des artistes qui souhaitent créer des performances numériques, des studios de jeux vidéo qui ont besoin d’un coup de main sur un effet visuel.
Je donne aussi des cours dans des écoles de jeux vidéo, ou pour des formations dans des entreprises ou avec des particuliers.
Je n’ai pas le confort financier d’un CDI, mais mon statut de freelance me permet de développer mes projets artistiques et de construire des communautés autour de mes passions. Ainsi, je suis co-organisateur d’un festival qui mélange art numérique, jeux vidéo et demoscene : la Cookie Demoparty
Ma double formation à l’ICAN et à l’ESGI m’a permis de cumuler deux compétences : l’art et le code. Deux compétences aujourd’hui très recherché dans les milieux de l’informatique, de la culture et de l’innovation.