L’émergence de l’informatique neuromorphique pourrait bien bouleverser le monde du numérique et le secteur R&D. Que désigne exactement cette avancée technologique, et en quoi est-elle révolutionnaire ?
Un fonctionnement plus proche du cerveau humain
L’objectif principal de l’informatique neuromorphique est de revoir le fonctionnement global des ordinateurs, en leur permettant d’agir de la même façon que le ferait un cerveau humain.
Concrètement, le principe de base de l’informatique neuromorphique est de reproduire à l’identique le modèle de fonctionnement du cerveau, car chacun de ses neurones possède un millier de synapses : cela lui permet ainsi de multiplier les différents signaux simultanément, et cela caractérise en grande partie la performance de l’intelligence humaine. Pour les chercheurs, le défi est donc de réussir à créer une informatique capable d’imiter le modèle de nos neurones, afin de devenir plus performante.
Dans les faits, le développement de l’informatique neuromorphique pourrait totalement modifier l’univers R&D, car ils permettraient l’utilisation de nouveaux processeurs, et de nouveaux algorithmes d’intelligence artificielle. En effet, l’informatique neuromorphique souhaite créer des nouveaux modèles d’apprentissage machine, tout en réduisant au maximum l’immense volumétrie d’informations actuellement nécessaire en machine learning. Au même titre qu’un bébé ou qu’un enfant en bas âge, les intelligences neuromorphiques devraient donc être en mesure d’identifier un chat ou un avion dès la première fois qu’on leur présenterait, et ce de manière définitive.
Une branche prometteuse
Il est fort à parier que l’informatique neuromorphique devrait progressivement s’imposer dans laR&D. Indépendamment du fait que les puces neuromorphiques permettent un gain de place considérable pour les chercheurs, elles sont également capables d’analyser de nombreuses données sensorielles(images, sons, odeurs) et d’y apporter une réponse de manière non-programmée et en temps réel. Grâce à ce système, plus intuitif que jamais, les chercheurs ont bon espoir de concevoir une « véritable » intelligence artificielle, dont les réactions seront beaucoup plus proches du cerveau humain. Elle serait notamment en mesure d’anticiper des besoins de la part de ses utilisateurs, ou de détecter elle-même ses propres anomalies.
Si la recherche dépend déjà en grande partie des technologies informatiques aujourd’hui, son mode de fonctionnement et ses outils semblent destinés à sensiblement évoluer au cours des années à venir. Le fait de se former à cette nouvelle informatique dès à présent semble donc particulièrement pertinent, car le milieu de la recherche et du développement a besoin d’experts pour l’expérimentation et le perfectionnement des technologies neuromorphiques.
Certains établissements spécialisés dans l’informatique, comme l’ESGI, proposent d’ailleurs un cursus Mastère exclusivement consacré à l’Intelligence Artificielle et au Big Data. Avec des cours sur l’Intelligence Artificielle et le Développement, le Traitement des Données, le Web Sémantique, ou encore le Traitement Automatique du Langage Naturel, l’étudiant a alors la garantie d’acquérir un large socle de connaissances liées à l’Intelligence Artificielle et à ses enjeux d’avenir.
Par ailleurs, ce cursus est proposé sur la base de l’alternance, ce qui est idéal pour permettre à l’étudiant de se constituer une première expérience professionnelle significative.
L’informatique neuromorphique devrait inévitablement venir transformer le quotidien de la R&D, en proposant des technologies plus intuitives et plus performantes que jamais. Dans un tel contexte, le fait de se former à l’Intelligence Artificielle aujourd’hui semble particulièrement astucieux.